Blake Lively : l’interview FIRSTLUXE

Depuis quelque temps, on ne parle que d’elle et on ne voit qu’elle sur les covers people/fashion . Qui ça ? Mais Blake Lively bien sûr alias l’ex Serena Van der Woodsen, l’étudiante sérieusement tendance de la série « Gossip Girl ». A 27 ans, cette grande blonde affriolante de 1M78 – sans les talons – est en passe de devenir une méga star. Une incollable fashionista surtout…

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Si vous aviez un super pouvoir, ça serait lequel ?

J’aimerai pouvoir rien que par la force de la pensée créer une sorte de prison d’Azkaban – vous savez comme dans Harry Potter – et ce dans un unique espoir: incarcérer tous les paparazzis qui me collent aux fesses depuis que je fais ce métier. Une vraie plaie !

C’est tout ?

 Non, j’aimerai aussi pouvoir parler toutes les langues du monde rien qu’en claquant des doigts. Récemment, j’ai passé quatre semaines dans le midi de la France.  Cela fait trois ans et demi que je n’avais pas prise de vacances.

Et comment est votre français au jour d’aujourd’hui ?

J’ai fait d’énorme progrès. Il faut dire que je suis parti de bien bas. Je savais à peine dire « bonjour » et « merci ». Après 18 jours de stage, j’étais capable de faire une présentation d’une vingtaine de minutes en français. De toute façon, je n’avais pas le choix. A chaque fois que je disais un mot en anglais dans ces cours d’immersion, je devais mettre un euro dans une tirelire !

Votre mot français préféré c’est quoi ?

Où m’emporte le vent !

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Vous savez ce que cela signifie ?

(rires). Mais oui. J’ai beau être blonde, je ne suis pas stupide ! (Ndlr : en français dans le texte)

Vous aimez  visiblement notre pays, notre culture, notre mode, etc. Il y a bien quelque chose que vous n’aimez pas chez nous ?

Laissez-moi réfléchir ! Oui, le fait que vous les Français, vous n’ayez jamais voulu communiquer, à nous les Américains, la recette des macarons Ladurée. C’est purement scandaleux !

Vos parents vous ont donné un prénom de garçon. C’est bizarre, vous qui êtes la féminité incarnée !

Parce qu’ils n’avaient pas imaginé une seule seconde avoir une fille !  On dit souvent que le prénom a une influence sur la façon de nous comporter. Je ne suis pas d’accord. Ce n’est pas parce que j’ai un prénom de mec que j’agis comme un mec. Il ne  m’est jamais venu à l’esprit, par exemple, d’entrer chez un coiffeur pour couper mes cheveux à la garçonne. J’aurais même tendance à me faire mettre des extensions capillaires ! C’est dire ! Et entre une paire de basket et d’escarpins, croyez-moi, je n’hésite pas non plus une seule seconde. Je dépense des fortunes dans les talons hauts. Et plus, ils sont casse-gueule…mieux c’est. Ma dernière acquisition ce sont des « stilettos » avec des talons de dix centimètres. Je mesure 1M78. Avec ça aux pieds, on ne repère que moi dans les soirées ou les Premières ! (rires) Bref, girly, je l’ai toujours été. Et jusqu’au bout des ongles !

Entre nous, vous comptabilisez combien de chaussures dans  votre dressing ?

 J’ai honte de le dire ! J’en ai plus de 300 paires !

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Toutes les fringues que vous arboriez dans « Gossip », on vous les donnait…

(rires). Officiellement, on me les prêtait. Mais je ne sais pas pourquoi, à la fin de certains épisodes, vous aviez des articles qui étaient portés disparus !!!! (rires). Et bizarrement, ils se retrouvaient ensuite dans mon dressing !!!  Entre nous, les couturiers se battaient presque pour que nous portions leurs créations. Mais je n étais pas qu’une profiteuse ! J’étais également une prêteuse. Il m’est arrivé plusieurs fois de venir avec mes propres affaires sur le plateau. Combien de fois le costum-designer m’a vu débarquer avec un sac ou des chaussures sympa et m’a demandé : « Cool ! Ca te pose un problème si Serena, mon personnage, te pique tes fringues ?  ». Et moi, bien sûr, je me sentais très fière. Ca prouve que j’ai bon goût. J’ai toujours été attirée par les belles matières. Et les beaux tissus, jusqu’à preuve du contraire, on ne les trouve pas dans les fringues « casual » !

La tenue parfaite, vous la décririez comment ?

Une robe de soirée de chez Tadashi Shoji,  des chaussures Lanvin ou Christian Louboutin et pour sortir un trench Burberry et bien sûr Chanel, Chanel. Eternel Chanel.

Vous n’avez pas le sentiment parfois d’être réduite à l’état d’objet ?

J’aime me sentir sexy. Mais quand je traverse la rue, je ne me dis pas : « Est ce que tout le monde me regarde ? » « Est-ce que tout le monde s’est aperçu que je portais une superbe tenue de tel ou tel couturier ? ». Maintenant je ne connais pas beaucoup de femmes qui n’aimeraient pas qu’on dise d’elles qu’elles sont désirables. En tous cas, les femmes normalement constituées. Cela dit, le but, ce n’est pas non plus de me balader avec une pancarte « SEX » accrochée dans le dos à chacun de mes déplacements ! J’ajoute que quand je suis chez moi ou quand je promène mon chien dans la rue, je ne balade pas en robe haute couture. C’est jeans et t-shirt. Des basics quoi !  Je ne suis pas toujours en représentation…

Quels sont vos « guilty-pleasure » en matière de mode ?

Je suis une vraie cosméto-girl. Lorsque je tourne, je m’arrange d’ailleurs pour être la meilleure amie du maquilleur. Comme ça, il me file des échantillons. Résultat, mon placard dans la salle de bain, ressemble presque à une succursale d’un magasin de produits de beauté ! Il y en a partout ! (rires)

L’ultime faux fashion pas, en deux mots, c’est quoi pour vous  ?

Voir les bretelles de son soutien gorge apparaître alors que l’on porte une superbe robe de soirée. Ca, c’est la faute impardonnable !

L’action de « Gossip Girl » prenait dans un quartier de New York que l’on appelle le Upper East Side. En quoi est-il différent du Bronx, de Soho ou de Little Italy ?

C’est le quartier le plus « huppé » de Manhattan. Un quartier qui regroupe les plus grosses fortunes de la bannière étoilée. Dans le UES, on compte plus de banques et de cabinets d’avocats que tous les autres quartiers de « Big Apple » réunis !  Ici, c’est le dollar qui parle ! Les gars roulent en voiture de luxe et les filles disposent de plusieurs cartes de crédit qui leur permet de s’éclater dans les boutiques de fringues ! Certaines de ces demoiselles – ou plutôt papa-maman – sont tellement riches qu’elles arrivent même à se faire ouvrir les portes d’enseignes prestigieuses en dehors des heures traditionnelles. Il n’est donc pas rare de voir dans l’Upper East Side des magasins qui reçoivent ses clientes exigeantes à 23H le soir !  Quand vous claquez 10 000 dollars pour plusieurs paires de chaussures ou quatre sacs à 3000 dollars pièce, il est vrai que vous n’avez pas franchement envie que quelqu’un vous fusille du regard parce que vous monopolisez toutes les vendeuses !

En attendant, il y aurait eu, dit-on, un processus d’identification chez les fans. Objectivement, vous pensez qu’à 13 ans, on peut s’offrir un carré Hermès ?

Le problème, c’est que lorsque vous êtes jeunes, vous n’avez pas forcément la notion des prix. La vraie démarche intelligente, je pense, c’est d’aller voir sa mère et de lui dire : « Voilà Maman, telle ou telle actrice porte ce pantalon que j’aime bien ! Je sais qu’il est inabordable mais j’adore la coupe. Peut-être pourrais-t-on trouver un modèle similaire et bien moins cher ». L’autre solution, c’est de ne pas être suiviste et de se dire : «Puisque la robe que porte Serena est un rêve inaccessible, je vais essayer de créer ma propre mode !  Je me souviens qu’ à 15 ans, n ‘ayant pas les moyens et les bonnes connections qui me permettaient de jouer les gravures de mode dans la cours de récré, je faisais  appel au système D. Etant donné que je ne disposais non plus pas d’un compte en banque suffisamment blindé pour m’offrir la robe qui allait faire de moi une princesse, j’empruntais la machine à coudre de ma grand-mère et je créais ma propre griffe. Je peux te garantir que j’étais la seule à porter ces modèles uniques. Sinon, je récupérais des trucs vintage chez les fripiers et je les adaptais en y mettant ma petite touche personnelle. Ca pouvait être du strass ou de la fausse fourrure ! L’important, c’est l’accessoire. Il suffit parfois d’une petite broche ou d’une petite rangée de lamé cousue sur les manches ou autour du col, pour donner à des vêtements d’apparence basique une note glamour-chic.

La notoriété n’est t-elle pas finalement une « valise » trop lourde à porter ?

Déjà je ne les lis pas les tabloïds. Acheter ce genre de presse, c’est un peu comme si vous financiez vous-même le fouet avec lequel on va vous fouetter ! Maintenant je vais vous dire, personne n’est préparée à la célébrité, personne ne peut se targuer d’être blindée face aux médias qui vous encensent un jour et vous crachent dessus le lendemain. Comme tout le monde, nous passons par des périodes de crises et de joies. La seule différence, c’est que lorsque les mauvais jours arrivent et que nous voulons pleurer un bon coup, invariablement, vous vous retrouvez avec un appareil photo sous le nez et un gros zoom qui se focalise sur vos yeux rougis. Idem lorsque vous mangez un hamburger dans un resto. Il y a toujours un petit malin qui vous « shoote » avec son téléphone portable alors que vous avez de la mayo sur le bord des lèvres et ça, pour le coup, ce n’est pas très sexy ! (rires)

Propos recueillis par Frank ROUSSEAU, notre correspondant permanent à Los Angeles

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