Comme chaque année, ce Prix, créé en 1933, ouvre l’année littéraire et récompense le dernier mardi de janvier des auteurs prometteurs ou déjà reconnus.
Mardi 26 janvier 2016, Catherine Mathivat, Présidente des Deux Magots et les membres du Jury ont eu le plaisir de décerner dans le mythique café-restaurant de la place Saint-Germain-des-Près, le 83ème Prix des Deux Magots à Pierre Adrian pour son roman, « La Piste Pasolini », publié aux Editions des Equateurs.
Très heureux, Pierre Adrian, 24 ans seulement, s’est confié à Firstluxe :
« Je suis ravi de cette reconnaissance d’écrivains envers un plus jeune. Ca me touche beaucoup, ce côté parrainage. C’est mon tout premier livre. Je l’ai écrit de février à juin 2015. Il y a un an à peine j’étais en Italie dans le village de Pasolini en train d’enquêter. Et aujourd’hui je reçois ce prix prestigieux. »
Pourquoi avoir choisi d’enquêter sur Pasolini ?
« Il a été assassiné il y a 40 ans, en 1975, et j’ai senti une sorte de proximité littéraire, intellectuelle avec lui. J’ai senti une émotion. C’était comme mon parrain en littérature. »
Pierre Adrian termine des études d’histoire et de journalisme et souhaite devenir journaliste littéraire. Et pourquoi pas vivre de la littérature ? Tout est possible !
En attendant, nous vous conseillons de lire son road-trip passionnant sur les traces d’un écrivain insaisissable et fascinant, Pier Paolo Pasolini.
Du « Frioul vide et infini » aux errances dans Rome et ses « nuits sans frein », il hume, palpe cette vie à fleur de peau, à rebours de tous les clichés. Magnifique quand il provoque la société, Pasolini n’a cessé de bousculer les idées reçues. Quarante ans après son assassinat, il reste vivant au point de nous brûler.
Premier détracteur des téléviseurs et de la vie quotidienne, il s’attaque à la société de consommation, loue les joies du football et de la vie pastorale, s’insurge contre la tiédeur bourgeoise, les sentiments institués, et s’acharne à tout désacraliser. Pour s’approcher davantage du sacré.
Un récit de voyage au plus près de Pasolini, une enquête incarnée, mais aussi la quête d’un frère, d’un maître, d’un « meneur d’âmes, meneur de nos petites âmes paumées du nouveau siècle .
Paris, le 26 janvier 2016.
© Julio Piatti
Sachez que le Prix des Deux Magots est l’une des plus anciennes distinctions littéraires de l’Hexagone. Il est, par ailleurs, doté d’une enveloppe de 7 700 euros, afin d’encourager et soutenir les lauréats dans leurs travaux d’écriture.
Le nom du café « Les Deux Magots » a pour origine l’enseigne d’un magasin, fondé en 1813, qui occupait autrefois le même emplacement. De cette époque témoignent encore les deux statues, ou magots, qui ornent la salle de l’établissement.
Vers 1885 le magasin laisse la place à un café liquoriste, à la même enseigne. Il est fréquenté par de nombreux artistes illustres, parmi lesquels Guillaume Apollinaire, André Gide, Jean Giraudoux, Pablo Picasso, Fernand Léger, Jacques Prévert, Ernest Hemingway, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir… qui prennent alors l’habitude de s’y retrouver.
Depuis, le café Les Deux Magots a toujours joué un rôle important dans la vie culturelle parisienne.
© Julio Piatti
LES DEUX MAGOTS 6, place Saint-Germain-des-Prés 75006 Paris www.lesdeuxmagots.fr
© Julio Piatti
