Eva Green : l’interview FIRSTLUXE

On l’a découverte en James Bond girl à la croupe assassine dans « Casino Royale aux côtés d’un Daniel Craig émoustillé. On l’a vue récemment en vampirette aux prises avec  un Johnny Depp qui n’en ratissait pas large. Le film s’intitulait « Dark Shadow ». Entre deux tournages, Eva Green, la sexy fille de Marlene Jobert n’en finit pas de scotcher avec son talent et sa beauté la communauté hollywoodienne. Dernière preuve en date, un rôle de mante religieuse flingueuse dans « Sin City : J’ai tué pour elle ». Dans ce film policier, Miss Green a d’ailleurs fait rougir le comité de censure aux Etats Unis. Son crime ? Avoir poser en tenue transparente sur l’affiche de cette production et laisser suggérer le galbe de ses seins. Son châtiment ? Un passage obligé sur photoshop pour cacher tout ça. Une tempête dans un verre d’eau selon elle.

Dans « Sin City : J’ai tué pour elle », vous incarnez Ava Lord. Pensez vous partager des points communs avec votre personnage ?
Je n’espère pas ! Elle est tellement méchante. Cela va même bien au delà de la méchanceté. Elle est carrément horrible ! Ava est une femme fatale qui se sert de ses charmes pour assouvir ses ambitions personnelles. Elle fait faire à des hommes son « sale boulot » en les manipulant pour ne pas se salir les mains. C’est drôle pour moi de jouer quelqu’un d’aussi extrême, d’aussi libre et d’aussi… corrompue. J’ai joué des rôles de méchantes avant celui ci, mais là c’est un autre niveau.  Elle n’a aucun sens de la morale. C’est presque jubilatoire d’interpréter quelqu’un d’aussi bad !

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D’après vous, pourquoi avez vous obtenu un rôle si éloigné de vous ? On dirait que les studios vous perçoivent comme quelqu’un de finalement antipathique ?
J’espère que je n’ai pas l’air méchante dans la vraie vie. Je ne sais pas trop. C’est vrai que dernièrement on m’a proposé pas mal de rôles de méchantes dans des grosses productions. Mais entre nous, je trouve cela beaucoup plus intéressant que le rôle de l’éternelle petite amie. Généralement les garces, les manipulatrices, sont des personnages qui ont de l’aplomb. Il n’ont pas honte, ils ne s’excusent pas de ce qu’ils sont et de ce qu’ils font !

Dans ce « Sin City » la nudité est quasiment un personnage à part entière ! Beaucoup d’acteurs n’auraient pas pris ce rôle rien qu’à cause des scènes torrides ! Vous Eva, il faut croire que vous n’avez pas froid aux yeux. Vous n’êtes donc pas quelqu’un de prude…
Frank et Robert se sont servis de la BD comme storyboard, et ils ont toujours eu l’intention de rester très proche de l’original. Quand il m’ont proposé le rôle, je leur ai dit : « OK, je vais mettre un corset et un soutient gorge et ça va le faire ! ».  Et puis Robert m’a dit : « Tu sais, ça rendrait vraiment bien à l’image si tu étais complètement nue ! D’autant que c’est une des spécificités de Ava Lord !  Ça fait partie du personnage. » Et ils avaient raison. Cette femme se sert de son corps comme d’une arme. Elle est vicieuse. Bref, j’ai tout de suite su qu’il fallait la filmer avec beaucoup de goût et d’élégance. Je ne voulais pas pour autant d’une nudité réaliste ! Quand nous avons tourné les scènes « charnelles », j’avais envie de mourir. J’ai été en effet embauchée pour ce film une semaine avant le début du tournage et pour être franche, je n’avais pas eu le temps de faire de régime !(rires). Il a bien fallu à un moment que je me lance et quand on se lance, quand on rentre vraiment dans le rôle, on oublie qu’on est nue. Comme les maquilleuses m’avaient en plus couvert le corps de maquillage, cela m’a aidé. C’était un peu comme une armure. Mais vous savez, cela ne m’amuse pas particulièrement d’être dans le plus strict appareil !

Vous venez dire que vous êtes pudique et en aucun cas exhibitionniste.  Pourtant, dans « The Dreamers » de Bertolucci, vous n’étiez pas du tout timide !
Dans ce film, j’étais tout de temps nue. Je l’admets. Mais il n’y avait rien de graveleux, de gratuit, de sordide. Je suis en outre très à l’aise avec ma sexualité. La nudité dans le film de Bertolucci était plus une métaphore, une illusion que quelque chose de graphique. Les gens ont coutume de me demander : « Mais comment avez-vous trouvé le courage de tourner nue pendant tout le film ? », je leur répond que je ne vois pas les choses ainsi. A mes yeux, la nudité était comme une sorte de costume. Je dois dire que ce sont surtout les Américains qui se sont offusqués de me voir ainsi. Aux Etats-Unis, on ne s’étonnera pas de voir un gosse de cinq ans manger de pop corn en regardant une série où il est question de meurtres ou un soldat en Irak baignant dans une mare de sang, par contre, la nudité reste tabou ! C’est le problème de ce pays, il fait un gros complexe avec tout ce qui touche au sexe ! Pour en revenir à Bernardo Bertolucci, je savais pertinemment qu’il avait réalisé « Le Dernier Tango à Paris ». J’étais pleinement consciente de ce qui m’attendait…

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Comment avez vous réagi quand la Motion Picture Association of America et son comité de censure ont demandé que le poster de Ava Lord dans «  Sin City » soit remplacé par un autre moins sexy ?
Je ne comprends pas vraiment !  On ne voit rien sur ce poster. Peut-être qu’il s’agit juste d’un coup de pub. S’ils sont choqués par l’affiche, que vont-ils dirent quand ils vont voir le film. En plus c’est en 3D !!!! (rires)

Vous trouvez que les américains sont trop conservateurs ?
A propos du poster ? Oui, vraiment je ne comprends pas. Ils ne censurent pas la violence, mais ils censurent cette affiche. De plus, j’ai un pistolet dans les mains sur l’affiche, mais ça voyez vous… ça ne les dérange pas ! (rires)

Qu’avez vous fait pour entrer dans la peau de ce personnage ?
Comme je vous le disais, j’ai obtenu le rôle une semaine avant le début du tournage. C’était un peu court. D’ordinaire, j’aime bien avoir le temps de me préparer. J’ai commencé à me dire : mince il faut que je travaille mon accent américain. J’avais très peu de temps. J’adore Barbara Stanwick, Lana Turner, Rita Hayworth, Bette Davis. Même si ces actrices évoluaient dans une autre catégorie. Le film est un hommage aux films noirs. Les dialogues ne sont pas très intuitifs mais j’ai fait de mon mieux. J’ai bossé mon accent américain!  C’est ce qui m’a aidé à me préparer pour « Sin City ».

D’après vous, qu’est-ce qui est le plus séduisant ? Le pouvoir, l’argent ou les hommes ?
Le sens de l’humour.

Donc les hommes ?
Oui, je crois. Ceux qui sont drôles !

Et à part le sens de l’humour, quel type d’hommes trouve grâce à vos beaux yeux ?
Je les aime introvertis, vous savez, ceux que vous devez quasiment cuisiner pour qu’ils décrochent un mot. Je ne suis pas contre, non plus, une bonne dose d’humilité, de discrétion et de féminité ! Je me fiche du pedigree et des états de service. Je peux très bien vibrer pour un homme venant de la Lune où de la rue d’en face. Ce qui est vital pour moi ; c’est sa capacité à me faire rire et à m’émouvoir !

Que seriez vous prête à faire par amour ou qu’avez vous déjà fait par amour ?
Je ne sais pas si je peux vous raconter ça, mais je fais toujours plein de choses par amour. Je suis quelqu’un de très passionnée. Dans tous les domaines. Je donnerais mes tripes et mon cœur. Je serais prête à tout par amour, sauf peut-être tuer.

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Vous choisissez toujours des rôles très différents. Il y a « Sin City », et a coté vous avez des films comme «  Womb » Comment faites vous vos choix, qui vous conseille ?
Vous avez vu « Womb » ? C’est un film dirigé par un metteur en scène Hongrois. C’est un film à tout petit budget, peu de gens l’ont vu, mais c’est l’exact opposé de Ava Lord. C’est très agréable de jouer des personnages totalement différents. Un jour je suis au cinéma une vraie garce, sexy et diabolique. Un autre jour,  je joue une « nerd » archi-timide. Ce sont deux personnages opposés. Beaucoup de gens n’iront voir que les grosses productions dans lesquelles je joue et vont se dire, elle ne joue que des méchantes. Mais mon but est de faire le plus de choses variées possibles.

On vous voit de plus en plus dans de grosses productions américaines. A telle enseigne que les yankee pensent que vous êtes une de leurs compatriotes…
Je ne sais pas ! Je me sens très française vous savez.

Encore aujourd’hui ?
Oui tout à fait. Je suis basée à Londres mais mon cœur est à Paris. J’aime le fait de pouvoir faire des films à gros budgets, ça me donne l’opportunité de tourner dans petits films indépendants ou je trouve plus de sens. Vous savez, c’est assez rare de trouver des films à gros budgets comme « Dark Shadows », par exemple qui traite de sujets plus profonds. Au fond je me sens très européenne. J’allais même dire viscéralement européenne !

Est-ce que vous avez le sentiment d’avoir énormément changé depuis que vous êtes arrivée  dans la Mecque mondiale du Septième art?
Je ne sais pas. J’ai toujours beaucoup d’appréhension quand je dois faire de la promotion d’un film.  Mais je me suis améliorée croyez moi ! Je n’ai pas trop confiance en moi, donc à chaque fois c’est un exercice, une épreuve.

Pourquoi ne vous êtes vous jamais installée à Los Angeles ?
Los Angeles ! J’y viens pour le travail, des interviewes, rencontrer mes agents ou pour tourner des films mais y vivre,ça,jamais ! Déjà, j’exècre les embouteillages. C’est une perte de temps. Puis il y a cette pollution qui vous pique le nez et vous irrite les yeux. Cette ville, je ne la comprends pas. Quand je suis à l’Europe et à ces métros qui permettent de désengorger les grosses agglomérations ! A L.A, les gens prennent leurs voitures pour faire des sauts de puces. Ca m’échappe et ça me consterne.

Vous  pensiez qu’un jour, vous deviendriez une star internationale ?
Non pas du tout. Mais on ne sait jamais ce qui peu se passer. Peut-être que ma prochaine expérience sera horrible. Qui sait. Je prends les choses telles qu’elles arrivent !

Entre « 300 », « Sin City » et la série tv « Penny Dreadful », tout semble rouler pour vous. Est-ce que vous trouvez que les choses vont un peu vite, et de manière générale, sentez vous que vous êtes à un tournant faste dans votre vie ?
C’est vrai que j’ai eu une année très productive. J’ai même joué dans un film à petit budget « White Bird in a Blizzard » qui doit sortir cette année. J’espère que ça me donnera l’opportunité de travailler avec des gens avec qui j’ai vraiment envie de travailler. 

Est-ce que c’est votre mère, l’actrice Marlène Jobert qui vous a inspirée depuis le début ? Pouvez vous nous parler d’elle ?
Ma mère est tellement spontanée et intuitive. Récemment, je suis allée au Cinématic, ils passaient « Nous ne vieillirons pas ensemble ». C’était incroyable de la revoir sur le grand écran. Elle est tellement douée. Je me sens nulle à coté d’elle. Elle est tout ce que j’aimerais être. Tellement dans l’instinct. Moi, j’ai tendance à être trop dans ma tête. Elle est merveilleuse et totalement charmante.
A part ma mère, j’adore Bette Davis. Elle est tellement cool. Elle était très singulière pour son époque, très crue, elle n’en avait rien à foutre de quoi que ce soit. Il y a quelque chose de très libre chez elle. Je suis en admiration totale devant elle.

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J’imagine que votre mère a dû être enchantée quand vous avez décroché le job de James Bond Girl dans « Casino Royale »? Il y avait 2000 candidates je crois !
Très ! Mais elle m’a aussi mise en garde contre les pièges qu’on me tendrait. Le principal conseil qu’elle m’ait donné, c’est « Fais ton boulot le plus sérieusement possible ! Mais ne te prends jamais au sérieux ! ». Les acteurs évoluent dans un monde cruel où tous les coups sont permis ! Y compris celui de vous jeter après vous avoir encensé. Ce métier, je vais vous dire, il est interdépendant du désir des autres. En d’autres termes, soit vous êtes « hot », soit vous ne l’êtes pas ou plus. C’est aussi simple, aussi basique que ça ! Si vous plaisez, on vous garde, si vous ne plaisez plus, on vous largue !

Pourquoi exercez-vous ce métier alors ?
Parce que la perspective de voir les mêmes têtes tous les matins dans le même bureau, je ne l’aurais pas supporté ! (rires)

Votre maman a été, dans les années 70, un sex-symbol. Vous a-t-elle briefé sur les hommes et sur leurs attentes, leurs espérances ?
(rires). Non, ma mère ne m’a jamais fait un topo sur les hommes. Et c’est tant mieux. Déjà parce que j’ai aimé découvrir ces choses-là par moi-même, ensuite parce que je ne supporte pas ces mères qui la jouent les copines avec leurs filles. Ma mère a arrêté de tourner quand elle avait une quarantaine d’années. Avant ça, elle était constamment devant les caméras ou sur un set ! Et puis, à un moment de sa vie, elle a trouvé que le monde du cinéma était en train de devenir fou. Elle a voulu se consacrer alors à ma sœur et à moi. Je crois qu’au fond, elle ne supportait plus le regard des autres et d’être jugée ! J’espère sincèrement qu’elle tournera à nouveau car elle était si merveilleuse, si unique au cinéma !

Est il vrai que la personne qui vous a donné l’envie de faire du cinéma, c’était Isabelle Adjani ?
Oui ! J’ai toujours voulu devenir actrice mais secrètement ! Le fait est que ma mère était célèbre et que je ne voulais pas que les gens se disent : « Cette fille veut exercer le même métier que sa mère pour être connue ! ». Du coup, je me suis un peu rogner les ailes. Je ne me sentais pas le droit de vivre de cet art ! Jusqu’au jour où j’ai découvert Adjani dans « Adele H ». Je suis tombée en pamoison devant sa prestation ! J’ai été sidérée par sa capacité à flirter avec les extrêmes

Maman, vous a-t-elle déjà pistonnée ?
Jamais ! J’ai toujours dû lui prouver et me prouver que je savais jouer. Par contre, elle a longtemps répondu « présente » lorsqu’il s’agissait de me faire réviser mon texte. Elle est d’ailleurs très patiente avec moi. Je ne vous cache pas non plus qu’elle est vraiment effrayée par mon orientation de carrière. Elle sait à quel point le monde du cinéma peut-être cruel !

Marlène Jobert écrit aujourd’hui des livres pour enfants. Quel est votre préféré ?
L’Arbre qui pleure. C’est l’histoire  d’un bûcheron qui s’apprête à abattre un chêne jusqu’à ce qu’il découvre que l’arbre en question ne veut pas mourir. Maman est en train aussi d’écrire une autobiographie qui sortira bientôt !

Votre père était dentiste, c’est un métier que vous avez envisagé pendant un temps ?
Dentiste ? Moi ? Cela ne m’a jamais traversé l’esprit ! C’est un métier où l’on peut gagner beaucoup d’argent. Comme les gynéco !

Si un réalisateur vous demandait de vous faire arracher deux dents pour un rôle ? Vous seriez partante ?
Il faudrait vraiment que le réalisateur en vale la peine !

Même pour 25 millions de dollars ?
Là, je signe fissa  ! (rires)

Vous avez une sœur jumelle, Joy. Quel métier exerce-t-elle ?
Nous sommes très différentes et nous vivons des vies très différentes. Joy  a plus les pieds sur terre que moi. Elle s’est mariée à un Conte italien avec qui elle a eu un enfant. Elle est une vie formidable mais encore une fois sa vie n’a rien à voir avec la mienne !

J’ai lu quelque part  que vous étiez un cordon bleu ?
Ah ? Vous devez me confondre avec une autre car je suis nulle dans une cuisine. J’adore aller au restaurant sinon et j’adore bien manger. Mon père cuisinait toujours pour moi quand j’étais petite. J’ai dû être mal éduquée à ce niveau-là car je ne suis à l’aise derrière des fourneaux ! Il faut que je vous avoue que je suis du genre impatiente. L’idée de décrypter des recettes dans un livre pendant des heures, non merci. Ce qu’il y a bien quand vous allez au resto, c’est que vous n’avez pas à subir tous ces préparatifs et à faire la vaisselle ! Les resto, j’y claque à peu près tout mon argent.

Et nous qui pensions que c’était dans les produits de beauté ?
Pas du tout ! Encore une idée reçue ! Il ne faut pas croire que ma salle de bain ressemble à une succursale d’un institut de beauté ! (rires). Au contraire, c’est un bordel total ! Un désastre ! Vous savez, je n’ai pas le sentiment d’être une girly girl ! En dehors des premières et des tapis rouges, je ne me maquille pas plus que ça ! Un beauty tip…
L’eau, c’est d’ailleurs la base de mes secrets de beauté. Est-ce vraiment un secret soit dit en passant ? Toutes les femmes savent que pour avoir une peau saine, il est important de bien la laver et surtout  de boire beaucoup d’eau. Même si pour ça, on doit passer sa vie aux toilettes !

Premiere Of Warner Bros. Pictures' "Dark Shadows" - Arrivals

Pour avoir des lèvres de « femme fatales » vous conseillez…
Le Russian Red de chez MAC. Sur un tapis rouge, il fait sensation ! Au quotidien, je suis plus « basique ». Un simple baume pour les lèvres pour bien hydrater me suffit ! Et pour le regard smoky… Dior’s 5-Colour Eyeshadow bien évidemment ! Rien de tel pour me donner un regard ténébreux ! Faire ma mystérieuse…

Quel est votre style personnel ?
J’aime le confort. J’aime le noir aussi parce que ça me permet de ne pas trop avoir à réfléchir quand je m’habille le matin. (rires) C’est vrai que sur les tapis rouges, j’aime être extravagante, j’ai l’impression d’être une petite fille qui joue avec des déguisements. Mais en dehors des sunlights, je m’habille très simplement.

Vous avez l’air pourtant toujours superbe…
C’est parce que je fais toujours amie-amie avec les maquilleuses et les coiffeuses ! Du coup, elles me traitent bien ! Sans leur intervention, je ne serais pas si glam !

Quels sont les endroits où vous aimez faire chauffer votre carte bancaire ?
All Saints ! Les designers de ces boutiques de prêt-à-porter ont su à la fois marier le vintage et le modernisme ! Quand je rentre dans leur boutique, je craque souvent pour leurs bottes en cuir ! Un simple accessoire et puis hop, vous donnez le sentiment de vous encanailler !
Je craque aussi pour Topshop . Leurs jeans skinny sont superbement bien taillés. Et puis, c’est très pratique. Même pas besoin de les repasser. L’enseigne Topshop a ceci de bien qu’elle est représentée à tous les coins de rue ! Comment voulez vous après ça ne pas être conditionnée !  Dès que je rentre dans ces boutiques, je suis prise d’une fièvre acheteuse ! (rires) Pour les T-shirts, je me fournis chez American Apparel. J’aime bien les modèles arborant des formes géométriques ! Ca occupe les hommes un instant ! Ils se demandent « Tiens, c’est quoi cette forme ? » et pendant ce temps il ne reluque pas le reste ! Et quand je veux vraiment me faire un petit, voire un gros plaisir, je me rends à The Girl Can’t Help It, dans la banlieue nord de Londres. Si vous cherchez des petites robes des années 40-50 avec un glam’ fou, c’est l’endroit idéal !

Vous ne verrez jamais poser mes valises à…
Los Angeles ! J’y viens pour le travail, des interviewes, rencontrer mes agents ou pour tourner des films mais y vivre,ça,jamais ! Déjà, jexècre les embouteillages. C’est une perte de temps. Puis il y a cette pollution qui vous pique le nez et vous irrite les yeux. Cette ville, je ne la comprends pas. Quand je suis à l’Europe et à ces métros qui permettent de désengorger les grosses agglomérations ! A L.A, les gens prennent leurs voitures pour faire des sauts de puces. Ca m’échappe et ça me consterne.

…par contre il fait bon vivre à …
Londres ! Cette ville m’inspire et…respire ! J’habite à Primrose Hill. Un quartier cool. Ici, on ne juge pas une fille qui a les cheveux roses alors qu’en France, on la dévisagerait sempiternellement. J’aime Londres aussi parce que je m’y sens en sécurité. D’ailleurs j’empreinte le métro ! Bien sûr, je n’attends pas sur le quai en robe de grands couturiers et talons aiguilles. J’adopte une tenue urbaine et passe partout.

 

Propos recueillis à New York par Frank ROUSSEAU

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