A Grasse, l’industrie des arômes et parfums a le vent en poupe. L’activité est tirée par les exportations et la bonne santé du luxe et les entreprises investissent dans les moyens de production.
Quand LVMH décide de renouer avec la création de parfums, c’est à Grasse que la filiale du groupe décide d’installer son atelier vitrine pour initier les responsables de ses boutiques aux fragrances.
Un parfum révèle un peu de nous, de ce que l’on est charnellement, spirituellement, mais aussi de ce que l’on aime.
A l’origine, Grasse s’est mis au parfum, au propre comme au figuré, au XVème siècle, époque où les tanneurs monopolisaient l’industrie avec des dizaines d’usines qui dégageaient des odeurs fortes et très désagréables. Vint alors l’idée de lancer une usine de parfums pour contrarier cette malchance et surtout parfumer les gants des dames de la haute société, ce que fit Fragonnard, un homme bien établi et très aisé, en 1547.
90% de la ville de Grasse serait aujourd’hui dédié de près ou de loin aux activités du luxe et du cosmétique et la ville demeure, pour la production des matières premières destinées aux parfums et arômes, le principal pôle industriel français. Un pôle dont la croissance de 6,1 % en 2012 côté chiffre d’affaires, de 10,2 % pour l’export et de 3,3 % pour l’emploi détonne dans la conjoncture.
Les chiffres :
3.300 emplois directs
Le poids du secteur des parfums et arômes, selon les statistiques du Pôle Azur Provence.
Près de 700 millions d’euros
Le chiffre d’affaires réalisé par le secteur dans le département des Alpes-Maritimes.
6,1 % de croissance
La progression de l’activité enregistrée en 2012.