Deux artistes, artisans, designers, sculpteurs de grand talent : Arik Levy et Guillaume Piéchaud. De la même génération (1963 et 1968), éclectiques, dynamiques, habités par la même lumière, la même énergie créatrice, ils ont donné corps à leur rêve pour créer un univers “fantastique” inspiré de nouvelles matières, de nouvelles énergies.
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Arik Levy : la maîtrise des forces
C’est une sculpture gigantesque qui trône depuis le mois d’avril sur le site de l’Atomium à Bruxelles. Réalisée en acier inoxydable poli et peinte en rouge, elle déploie ses branches et semble projeter toutes ses énergies dans une danse éternelle.
“Mon travail tourne autour de la technologie, de la science, des codes sociaux, des ergonomies émotionnelles ainsi que de la nature réinventée…” affirme Arik Levy.
Après sa période japonaise, Arik Levy, grand sportif, féru de surf, a mis son talent au service de la danse contemporaine et de l’Opéra en réalisant des scénographies. Puis il crée des luminaires et des œuvres uniques qui sont exposées dans des galeries ou des musées, comme son fauteuil Rock.
Né à Tel-Aviv, Arik Levy est un artiste complet, il s’occupe aussi bien de ses projets d’identités visuelles signalétiques et packaging que de scénographies d’expositions et d’aménagements intérieurs, ainsi de que créations de bijoux.
L’artiste porte une attention particulière aux détails. Allez au fond des choses, en faire ressortir la pureté, inspirer le dynamisme, le développement, le changement, voilà son credo.
Il y a plusieurs lectures au travers de ses œuvres, c’est la quête perpétuelle de cet artiste qui se définit comme un designer instinctif.
Guillaume Piéchaud : puissance et fluidité
“Quand j’ai connu Guillaume Piéchaud, raconte Jean-François Roudillon de la galerie Loft, il sortait de l’école Boulle en 1988 (section gravures sur métaux précieux et volumes) et sculptait sur des immenses bidons avec son chalumeau. Je défendais alors de jeunes artistes français comme Jérôme Mesnager, Blek le Rat, Kriki qui cherchaient à explorer l’art sous toutes ses formes. Ce poète m’a touché, je suis fier et heureux de l’exposer pour la troisième fois à la galerie”.
Très vite, Guillaume Piéchaud a intégré les ateliers des joailliers les plus réputés, et pendant huit ans, a créé des collections de bijoux pour les plus grands noms de la place Vendôme.
Parallèlement, il poursuit son travail artistique. Depuis six ans, il a quitté la joaillerie pour se consacrer à la création de mobiliers en métal. Ses œuvres, ses “créatures” semblent animées et se répondre avec chaleur, douceur tant par la forme que par leur luminosité. Et pourtant ce ne sont qu’acier, métal, inox poli et autres matières réputées froides.
Ses tables, tabourets, bureaux, consoles aux courbes tantôt aériennes, féminines, fluides, tantôt inspirées d’un bestiaire aquatique, fantastique… sont comme suspendus par une étrange loi de gravité.
“Ses gouttes de métal pensées et réalisées comme des ailes d’avion avec perfection et aérodynamisme résument le travail de Guillaume Piéchaud. Face à ces œuvres, on ne sait plus vraiment si le meuble est devenu bijou ou si c’est le bijou qui s’est converti en meuble” conclut le célèbre galeriste de la rue des Beaux Arts.
Dominique de Rabaudy Montoussin
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