La première Black Fashion Week de Paris s’est terminée le 6 octobre par un défilé au pavillon Cambon Capucines, dans le 1er arrondissement. Au total, 16 stylistes, issus d’une douzaine de pays, ont présenté leurs collections éclectiques et originales pendant les trois jours de l’évènement.
Face à l’absence de créateurs africains dans les Fashion Week, la Black Fashion Week s’installe à Paris pour leur offrir une visibilité qui leur est trop souvent refusée.

Une procession de grandes silhouettes féminines habillées de bazin (tissu africain) et turbans noirs, parées de bijoux dorés, défilent les unes après les autres sur une musique de Youssou Nidour, chanteur et actuel ministre de la Culture et du Tourisme du Sénégal.

Tous les mannequins sont noirs ou métisses. Il ne s’agit pas de la Dakar Fashion Week qui a fêté ses dix ans en juin 2012 au Sénégal, mais bien de la première édition de la Black Fashion Week (semaine de la mode noire) à Paris.
Aux manettes, Adama Ndiaye, la célèbre créatrice franco-sénégalaise. L’objectif : promouvoir les créations du continent africain.

«Nous voulons simplement faire connaître, au-delà des frontières africaines, des créateurs très connus en Afrique ou dans leur pays, mais qui n’ont pas accès au marché international», explique Adama Paris.
«Pour les mannequins, en majorité noirs, C ‘est aussi l’occasion de défiler, car la plupart des podiums font appel à des blanches, plus chères, dont certaines se sont d’ailleurs désistées de la Black Fashion Week au profit d’autres défilés mieux payés», souligne-t-elle.