Château Margaux, le seigneur du Médoc

 

Philippe Faure-Brac appartient depuis 1992 au club très fermé des Meilleurs Sommeliers du Monde. Dans son restaurant « Le Bistrot du Sommelier », il accueille ses clients dans une atmosphère chaleureuse et les conseille avec soin. Très sollicité par la télévision, la radio et la presse, auteur de nombreux livres, il a même été acteur dans le film « Place Vendôme », auprès de Catherine Deneuve ! Il dissèque amoureusement pour First Luxe Signature un grand vin : Château Margaux.

 

Margaux est sans conteste l’un des plus beaux châteaux du Bordelais. Il date de 1810. Dû à Émile Combes, l’architecte créateur du Bordeaux néo-classique, Margaux possède le classicisme et l’élégance nécessaires à la grandeur. Sa façade carrée et son portique à l’antique, l’allée d’arbres qui y conduit en font un lieu de noblesse et de prestige tel qu’on pouvait l’imaginer sous l’Empire. Mais Margaux est aussi l’un des grands vins qu’il faut avoir goûté. 

 

 

La célébrité du vin de Margaux est antérieure à celle du château. C’est que ce vin est aussi l’un des plus anciens du Médoc à avoir été commercialisé sur le marché anglais. Le domaine a connu beaucoup de maîtres en trois cents ans. Les limites de terroir n’ont guère varié, non plus que la réputation de son vin, qui a traversé les siècles. Le terroir de l’appellation premier cru de Margaux est fort complexe, fait de graves fines et d’argiles. Il occupe 78 hectares d’une propriété qui en compte 260, en bordure des paluds de la rivière. L’encépagement du premier cru est de 75 % en cabernet-sauvignon (planté sur les graves), de 20 % en merlot (planté sur les sols argilo-calcaires), de 3 % de petit verdot et de 2 % de cabernet franc. La production de Château Margaux est en moyenne de 240 000 bouteilles annuelles. 

 

Margaux a connu des périodes plus ou moins heureuses, comme celle qui va de la fin des années 1960 jusqu’au rachat par André Mentzelopoulos en 1977. Décidé à redonner à Margaux la place qui était la sienne, le nouveau propriétaire investit sans compter et fait appel à Émile Peynaud, un grand nom de l’oenologie bordelaise. Celui-ci restaure véritablement ce premier cru déclinant. André Mentzelopoulos disparaît trop tôt, en 1980, pour apprécier les résultats de ses efforts mais Corinne, sa fille, prend le relais avec le soutien de Paul Pontalier, son directeur. Chez Corinne Mentzelopoulos, comme chez son père, se retrouve la même farouche volonté de faire un grand vin et de s’en donner les moyens. Le lieu, le cadre, l’image et la qualité de Margaux depuis le début des années 1980 font que ce vin a retrouvé son rang. 

 

 

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