Pour Dalia Fayed, se réincarner en fleur ne saurait être une punition, plutôt un cadeau d’éternité : “la légende de Narcisse, mort d’avoir trop longtemps
admiré son reflet devrait être source de lumière pour la recherche. La divinité c’est la nature, ce lien qui nous unit tous, animaux et plantes
comprises, il est hautement dangereux de transformer. Si je peins des arbres encerclés et verrouillés, c’est pour interpeller un monde en train de perdre l’essentiel”.Dans ses tableaux, des anges têtus tutoient des ciels débordant de larmes, autant de paradoxes qui résument une artiste en prise directe avec le cosmos. “Rien n’est plus loin de Dieu que la religion quand on la dévoie. Quand à la haute technologie, je crains qu’elle ne s’emploie à dupliquer
l’amour, nous laissant une planète envahie par les robots. C’est ce que je nomme mon utopie contrariée. Il faut l’entendre comme un cri d’alarme avant qu’il
ne soit trop tard”.
http://firstluxe.com/magazines/hiver-2014/#page/39