Alléger la théâtralité. Simplifier la forme. Réduire la polyphonie décorative de la tradition Rochas à une partition de chambre aérienne, fraîche, minutieuse. Presque en sourdine.
Crêpe de soie, mousseline, cigaline. L’inconsistance et la transparence se font tissu. Elles sont la base d’habits à la silhouette droite, en T-shirt. Une surface neutre sur laquelle se dessine la théorie abstraite des ruchés, volants, coutures et plissages.
La laine japonaise et le cachemire double donnent vie à des manteaux chauds, chargés de matière, à la présence forte. Ils forment le contrepoint de la légèreté, les sons graves et puissants qui portent le contraste de l’harmonie.
Un jardin d’hiver où les fleurs sont brodées au fil, des tapisseries imaginaires soulignées par des coutures dorées ou des ornements pailletés multiformes et multicolores. C’est un interlude de joie, une invitation au divertissement.
Les couleurs se font fortes, exagérées, insolites. Ce sont des anomalies de l’imagination qui donnent naissance au désir de dépasser les règles. Elles ne fournissent pas de teintes ou d’associations précises, mais des possibilités et une liberté d’action.
Chaque pièce, chaque accessoire est pensé avec l’urgence de l’immédiateté, qualité esthétique qui ne demande ni interprétations ni spéculations mais bien de la légèreté. À la recherche d’une beauté née du désir plutôt que de la pensée.
Les chaussures sont autant de points de ponctuation métriques, de pas qui donnent le rythme. En satin, à plateau important, ou bien en velours, avec des broderies fleuries que l’on retrouve aussi sur les tenues et les gants.
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