Afin de protéger son image haute gamme de la surexposition, la grande
maison française, Hermès, ouvrira moins de boutiques durant les prochaines
cinq années.
« Face aux risques de banalisation de la marque, il faut être prudent. Nous
allons considérablement réduire les ouvertures au profit de la rénovation et
de l’extension des magasins existants », a déclaré vendredi Patrick Thomas,
gérant d’Hermès, lors d’une conférence consacrée aux résultats semestriels.
Son concurrent, Louis Vuitton, a lui opté de monter en gamme pour éviter le risque
de banalisation.
Hermès compte aujourd’hui 340 magasins dans le monde. Il ne prévoit pas
d’en ouvrir en Europe mais il en ouvrira au Moyen-Orient et en Amérique latine,
et quelques-uns en Chine. « D’ici cinq ans, la marque comptera 350 à 360
magasins, pas plus », a précisé Patrick Thomas.
En Chine, le groupe a vu ses ventes bondir de 28% au premier semestre mais
Hermès n’avait pas augmenté ses prix en Europe pour réduire l’écart avec la
Chine.
Cet écart incite la clientèle chinoise à acheter en Europe et, selon les
analystes, devrait inciter les groupes de luxe à augmenter leurs prix en
Europe pour préserver leur chiffre d’affaires et leur rentabilité.
par Kate Tratten