On les croyait définitivement enterrés, mais les gentlemen’s club sont plus résistants qu’on aurait pu le croire. Londres étant devenue la capitale de musique underground, des tendances hype de la fashion sphère, on ne donnait pas cher de la peau de cuir des chesterfields de clubs.
Le phénomène de renouveau s’accentue puisque les listes d’attente s’allongent et la clientèle rajeunit. Pour ne citer qu’un exemple, nous vous citerons celui du White’s – fréquenté jadis par les gens de la plus haute aristocratie, les officiers et le clergé – retrouve son succès d’antan.
La décoration de ces clubs n’ a pas changé : portes matlelassées, divans de cuir usé, bibliothèque vitrée, portraits de célébrités éminentes. Les cotisations annuelles oscillent entre 500 et 1500 livres; les tarifs sont dégressifs selon les âges et les heures de fréquentation.
Les nourritures très riches de l’époque ont été remplacées par des plats plus gastronomiques. Le choix des vins est devenu impressionnant. Et, détail non négligeable, les chambres à coucher, simples et confortables sont beaucoup plus abordables que les chambres d’hôtel du centre ville.
Désormais, les femmes ne sont plus exclues de ces clubs (situation impensable à l’époque). Certains d’entre eux sont d’ailleurs exclusivement réservés à la gente féminine, dotés de centres de remise en forme, de cliniques et de salles de musculation. Les temps ont décidément bien changé.