Qui n’a pas manifesté, Messieurs, un plaisir en voyant ces créatures de rêve sur pellicule. N’avez vous pas imaginé un jour vous promener au bras de Lana, Marylin, Sophia ou Angelina ?… Et vous Mesdames, Mesdemoiselles et jeunes filles en fleur, n’avez vous pas rêvé d’épouser Burt, Paul, Marlon, Brad, George et aujourd’hui Ryan ?
Si ces stars intouchables, adulées et vénérées nous ont marqué d’un manière ou d’une autre, des couples de légendes ont, eux aussi, traversé l’écran et le temps. En parcourant une partie de l’histoire du cinéma, on peut évoquer ces couples « mythiques » qui nous laissaient les yeux écarquillés au premier baiser.
Avec le savoir faire des studios Américains, des scénaristes, des réalisateurs et de la poudre magique naquirent de folles idylles. Des années 30 à nos jours, sillonnons l’histoire de ces monstres sacrés qui ont vécu des histoires en Cinémascope, au cinéma comme à la ville.
HISTOIRES SANS PAROLES
Au commencement, les amoureux transis sur pellicule n’avaient pas le droit à la parole, techniquement parlant…et dans la vraie vie. Les stars d’ Hollywood faisaient rêver, pouvaient être idolâtrées mais le couple de cinéma n’existait pas encore. Même si Charlot « the tramp » avait des amourettes coquettes dans ses premiers films, c’est seulement en 1936 dans « Les Temps Modernes » (Modern Times) que Charlie Chaplin au bras de Paulette Goddard (amoureuse et mariée à la ville) nous fait découvrir l’image d’un couple à l’écran s’éloignant dos à la caméra. Une image qui fait désormais partie de l’inconscient collectif.
LA FEMME DE L’ANNEE PORTE LA CULOTTE.
Dans les années 40, la rencontre entre Katharine Hepburn et Spencer Tracy fonctionne parfaitement. Ils se croisent en 1946 sur le tournage de « La femme de l’année » (Woman of the year) et c’est le coup de foudre. Il feront neuf films ensembles dont « Adam’s rib » (Madame porte la culotte en Français, merci pour la traduction) et vivront leur amour à la ville en secret. Spencer est marié et le restera jusqu’à sa mort. La dévotion et l’amour de Katharine pour l’époux infidèle mais partenaire idéal la conduira à vivre cette relation adultère durant 26 ans, jusqu’à leur dernier film « Guess who’s coming to dinner ? » (Devine qui vient diner ? – 1967). Spencer nous quitte à la fin du tournage, laissant sa lady inconsolable. Un symbole du couple parfait.
EN AVOIR OU PAS (EN AVOIR… PLUTÔT)
« To Have or have not » (Le port de l’Angoisse – 1944, merci et encore bravo aux traducteurs) voit Cupidon visiter le tournage et lancer sa flèche sur le pauvre Humphrey Bogart (Bogie) qui fond pour sa partenaire, Lauren Bacall, âgée de 19 ans. Il en a 45 mais quand on aime on ne compte pas. L’homme à l’imperméable n’a plus qu’à la siffler : elle est à lui corps et âme jusqu’à la fin de sa vie, en 1957. Une femme fatale qui devient veuve, un fait rarissime.