Créée en 1932 par Nina Ricci, cette Maison de couture française n’a jamais cessée de rester fidèle à l’esprit de sa créatrice en gardant comme ligne de conduite : embellir la femme dans un style très frais et juvénile.
Avec l’arrivée en 2009 de Peter Copping comme directeur artistique, la Maison a trouvé un digne successeur, qui a su garder l’âme tout en l’adaptant à l’air du temps. Pour lui, la femme Ricci se dessine sous les traits d’une « silhouette jeune, gracieuse, à la sensualité espiègle subtilement épurée ». Le respect des codes maison est une évidence et cette démarche est une réussite avec un retour en grâce de Nina Ricci auprès de la presse internationale comme maison prescriptrice de tendances.
Ce succès est célébré au Bon Marché Rive Gauche, depuis le 18 février jusqu’au 24 Mars, dans une exposition consacrée au retour des imprimés pour la saison Printemps été 2012 et dont la Maison Nina Ricci est l’invitée d’honneur. Pour cette collection estivale, Peter Copping a voulu rendre hommage à Zina de Plagny, artiste russe ayant collaboré avec Madame Ricci dans les années 30 et 40, en réinterprétant le graphisme de ses motifs et la texture des matières pour un résultat complètement actuel.
Les imprimés sont au centre de la collection avec un kaléidoscope d’œillets, des bouquets d’iris, des mélanges harmonieux de pensées et de bleuets, des livrées de marguerites, qui sont également présents dans les vitrines rue de Sèvres comme un avant goût du printemps.
Clou de cette exposition : une mise en scène dans l’Appartement de Mode du grand magasin sous forme de défilé où, pour une fois, ce ne sont pas les mannequins qui défilent, mais là cliente. Le « first row » est réservé à la mode Nina Ricci Printemps été 2012.
Pour mieux comprendre le travail de Peter Copping, la passerelle du Bon Marché n’a pas échappé à cette invasion florale et vous propose de découvrir une succession de vidéos dans lesquelles le designer présente ses créations et ses inspirations dans une interview exclusive.
En ce qui concerne l’hiver prochain, la Maison Nina Ricci vient de nous présenter un défilé tout en romantisme et nostalgie, où l’on peut imaginer une jeune fille empruntant les vêtements de ses ainées en les découpant et en les assemblant afin de se les réappropriés. Pour cela, Peter Copping n’a pas hésité à proposer une version contemporaine et visionnaire d’un vestiaire classique.
Tout-à -fait dans l’esprit actuel, le vintage modernisé a la part belle avec des bijoux semblant sortir d’une boite à trésors familiale et des souliers au premier abord, issus de l’armoire de grand-mère mais complètement revisités. Exit les lacets sur les bottines, remplacés par des zips, les « Mary Jane » se modernisent avec un double talon et les escarpins se parent de bijoux de cheville.
Une collection bien aboutie dans les teintes emblématiques de la marque (rose « blush », parme, mauve, violet bordeaux et brun) que Peter Copping ajoute à l’histoire de la Maison Ricci pour le grand plaisir des femmes avides de belles matières, aimant la nostalgie et le romantisme. Jamais le nom d’une collection n’a été aussi bien été porté : NOSTALGIA FOR THE PRESENT.
Texte : Frédéric Blanc
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