De podium en podium, les défilés s’enchaînent et se suivent à un rythme effréné. Alors que les tendances phares de l’été prochain commencent à peine à se dessiner, il est curieux de remarquer l’omniprésence d’une pièce aussi iconique qu’énigmatique : la robe noire.

Véritable refuge des créateurs, article commercial par excellence, la robe noire a visiblement de beaux jours devant elle. Pour la saison printemps-été, elle ponctue la quasi totalité des défilés, telle une goutte d’encre noire dans un océan d’écume blanche et de vagues aux reflets vifs.

Mais qu’est-ce qui explique l’attachement des créateurs de mode à la robe noire ? On évoque d’abord sa dimension incontournable et indémodable ; on pense ensuite à son apparente simplicité, mais peut-être à tort.

La robe noire est l’exercice le plus périlleux auquel puisse se livrer un créateur, car chacun doit s’en approprier pour en faire une subtile référence à l’esprit de son esthétique et de sa collection. Autant dire que la robe noire version flamenco-surréaliste de Gareth Pugh est à mille lieux de celle, résolument sensuelle et voluptueuse, d’Anthony Vaccarello…

Rétro-glamour chez Rochas, sobre et grunge chez Dries Van Noten, androgyne chez Alexis Mabille… A chaque robe sa propre identité et sa vision de la féminité. Laquelle sera la vôtre ?




