C’est l’histoire éternelle d’un artiste qui tombe amoureux de sa création… Personne dans la réalité de la vie ne peut rivaliser avec cette perfection qu’il a créée de ses mains. L’œuvre sortie de son imagination répond à toutes ses espérances.
Pendant des jours et des nuits, en plein confinement, Farhad Re découpe le triple organza de soie dans une blancheur virginale. Les contours apparaissent délicatement, et Pygmalion/Farhad s’applique à ciseler une silhouette légère, sculpturale, architecturale. Pas moins de 500 mètres d’organza ont été nécessaires pour créer les 15 robes de la collection, présentées lors de la Paris Fashion Week Haute Couture, Printemps/Eté 2021.
Derrière l’opacité de la matière se profile la grâce de la femme telle que la voit Farhad Re et qu’il nomme Galatée, à la peau blanche comme le lait, et dont tomba amoureux Pygmalion… La pureté du renouveau, de la liberté, du lâcher prise – après tous ces mois d’enfermement – se retrouve également dans les envolées parfaitement maitrisées et façonnées à la main de formes géométriques qui forment chaque robe. Une invitation à l’évasion onirique, mais aussi à métamorphoser les lignes de la silhouette à l’instar de ce manteau feuilleté, enveloppant, réconfortant, dans lequel se blottir…

Photography Iris Brosch
Model Floriane Desmaret @ City Models
Make-up Carne Larchet
Hair Elisabete Godart
© Méphistophélès Productions
Très attaché à l’essence même de la liberté de part son histoire personnelle – la mère de l’artiste d’origine perse a fui son pays pour retrouver une liberté de penser et de s’habiller comme bon lui semblait -, Farhad revisite le mythe de Pygmalion en donnant des ailes à sa Galatée pour lui faire découvrir le monde . Une vraie envie de partage de ce besoin d’absolu, cette quête du sublime, cette inclinaison à façonner chez l’aimé(e) une âme sœur.
Photos Greg Alexander et Iris Brosch © Méphistophélès Productions »