Félins, l’exposition que vous allez adorer au Muséum National d’Histoire Naturelle

Une merveille ! Si vous aimez les félins, allez vite découvrir cette exposition événement réalisée grâce au mécène Kinoshita Group, présentant cette exceptionnelle famille d’animaux, appréciés et redoutés, présents sur toute la planète. 38 espèces de félins sont présentés au sein de la Grande Galerie de l’Evolution. Trois années de travail ont été nécessaires aux taxidermistes, scénographes, scientifiques.. pour réaliser cette exposition, qui se dévoile en 4 parties.

Caracal (Caracal caracal) © MNHN Emmanuel Baril.

La première partie, Fascinants Félins, présente, en un coup d’œil, l’ensemble de ces espèces grâce à un podium 
où sont rassemblés des animaux naturalisés, plus vrais que nature, présentés par zones géographiques et accompagnés d’un cartel numérique avec leurs caractéristiques. Une fresque féline aussi complète est une véritable première !

En effet, aux côtés des célèbres tigres, lions et jaguars, demeurent de plus petits félins, plus discrets tels que le margay, le guigna ou encore le chat de Temminck. On ne sait pas toujours non plus que deux sous-familles de félins existent : les Panthérinés avec le lion, le tigre, le jaguar, 
le léopard, la panthère des neiges et deux panthères nébuleuses et les Félinés avec une trentaine d’espèces dont le puma, le guépard, le chat pêcheur ou l’ocelot.

Guépard (Acinonyx jubatus) © MNHN F-G Grandin.

Puis nous remontons aux origines pour mieux comprendre la diversité des félins aujourd’hui.
Leur histoire est difficile à retranscrire car peu de fossiles subsistent. Les ancêtres des félins actuels vivaient en effet dans des milieux tropicaux, peu favorables à la conservation des ossements. Le plus ancien félin connu est Proailurus, apparu il y a environ 22 millions d’années en Europe. Ce félin fossile à été découvert pour la première fois en France. Son crâne, conservé au Muséum, est présenté dans l’exposition. Ce précieux fossile côtoie un moulage de squelette du célèbre tigre à dents de sabre, qui n’est pas un ancêtre de nos félins actuels mais un cousin dont il n’y a eu aucun descendant après sa disparition il y a environ 10 000 ans.

La seconde partie, De parfaits prédateurs ? présente toutes les qualités anatomiques, comportementales et sensorielles qui font des félins des prédateurs hors-pair.

Pourtant, le succès n’est pas toujours au rendez-vous et ces mêmes félins aux capacités de prédation spectaculaires doivent souvent s’y reprendre à plusieurs fois avant d’attraper leurs proies. D’ailleurs, qu’il s’agisse d’un chat ou d’un lion, tous les félins utilisent les mêmes techniques.

Réserve zoologique de la Haute Touche – Lynx des Carpates ou lynx d’Europe – Lynx lynx carpathicus

Pour prendre toute la mesure de leur rôle de prédateur, de nombreuses scènes de taxidermie ont été conçues spécialement pour l’exposition. Dès l’entrée dans ce nouvel espace, plusieurs spécimens semblent prêts à bondir sur nous, d’autres sont en pleine capture ou en train de mettre à mort leurs proies.

Sauter, grimper, courir, nager : les félins ont une musculature et un squelette souple qui les poussent à l’exploit. Cette anatomie caractéristique est d’une redoutable efficacité quand il s’agit de sprinter par exemple. Les guépards sont les mammifères les plus rapides au monde, poussant leurs courses jusqu’à plus de 100 km/h en l’espace de quelques secondes. Les sauts, très hauts — le puma est capable de sauter à 3 mètres sans élan — ou très loin — la panthère des neiges peut se lancer par-dessus un ravin de 6 mètres de large — sont possibles grâce à des muscles pectoraux fonctionnant comme des ressorts, absorbant ainsi les chocs.

Squelette puma_© MNHN J-C Domenech.

Nous découvrons que leurs dents, griffes et langue sont des outils spécifiques, que leur territoire est essentiel tant pour chasser — là où il y a le plus de proies potentielles — que pour trouver un partenaire, faire des petits et leur apprendre à devenir eux-mêmes de bons prédateurs.

Les félins marquent leur territoire grâce a plusieurs procédés chimiques (phéromones) et défendent âprement ces zones qui peuvent s’étendre jusqu’a 5 000 km2 ! C’est aussi au sein de ces territoires que les mères donnent la vie à leurs petits, dont elles s’occupent seules pendant plusieurs mois.

Lion © F-G_Grandin_MNHN.

La troisième partie
 de l’exposition, présente 
le lien ancien et solide entre les Félins et les Hommes.

En effet, partout sur la planète et depuis fort longtemps, les félins symboles de puissance, de protection et de bravoure, fascinent les humains dont les rois, reines, guerriers et autre puissants reprennent l’esthétique. Au sein des mythes, légendes, cultures, cultes, les félins sont ainsi représentés de diverses manières.

Le Sphynx après les déblaiements et les deux grandes pyramides : Bonfils (867 1879).
Shiva and Parvati Playing Chaupar_© The Metropolitan Museum of Art, New York : Gift of Dr. J. C. Burnett, 1957

Des prêts de musées français tels que le musée du Louvre, le musée du quai Branly-Jacques Chirac, le musée Guimet et le musée de l’Armée complètent les collections du Muséum nous permettent de déambuler à travers une sélection impressionnante d’objets aux inspirations félines : sculptures, statues, photographies, tenues militaires, vêtements d’enfant, masques, etc.

Et la quatrième partie, Apprivoisés ou Domestiqués ?

Si vous aimez les chats, vous adorerez l’espace qui lui est entièrement consacré. S’il est aujourd’hui l’animal de compagnie préféré des français, il n’a pas toujours, ni partout dans le monde, 
connu cette affection. C n’est qu’ au XIXe siècle que l chat trouve réellement ses lettres de noblesse, réhabilité par le monde intellectuel et artistique qui voit en lui élégance, indépendance et mystère. De Chateaubriand à Karl Lagerfeld en passant par Jean-Paul Sartre ou Françoise Sagan, le chat domestique devient iconique.

Pour clore cette déambulation dans le monde des félins, le célèbre Maneki-neko, chat porte-bonheur japonais, guide le visiteur vers la sortie après avoir voté sur une borne multimédia pour choisir sa photo ou son texte préféré. En effet, le Muséum met en place un jeu concours, « C’est mon chat », où chacune et chacun peut poster une photo de son chat, un texte ou un dessin, sur les réseaux sociaux et le site du Muséum. Chaque mois, une nouvelle thématique sera annoncée et chaque mois, celle ou celui qui aura reçu le plus de votes du public gagnera un catalogue de l’exposition ou des entrées gratuites.

Infos :

Exposition Félins, du 22 mars 2023 au 7 janvier 2024 au Muséum National d’Histoire Naturelle, Grande Galerie de l’Evolution, 36 rue Geoffroy St-Hilaire, Paris 5è. Tél : 01 40 79 56 01. Entrée à partir de 10 euros. Réservation en ligne conseillée.    www.mnhn.fr

Autour de l’exposition, conférences et rencontres, visites guidées, animations et ateliers jeune public et famille ( dates, horaires et infos pratiques à retrouver sur jardindesplantesdeparis.fr ) sont organisés. A noter Le week-end Fête des Félins, organisé les 10 et 11 juin 2023 au Jardin des Plantes, de 10 h 30 à 18 h 30, dès 3 ans. Et 2 livres :

Félins. Petit dictionnaire illustré. Le catalogue de l’exposition, Muséum National d’Histoire Naturelle, Collectif, sous la direction de Géraldine Véron, commissaire scientifique de l’exposition « Félins » 44 pages, 145 illustrations, 19€.

Le Lynx , collection Bestioles, par Alice Butaud et Julie Colombet, dès 5 ans. Coédition Hélium, France Inter et Muséum National d’Histoire Naturelle. 
40 pages, 13,50€.

 

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