Nathalie Garçon met la Tunisie à l’honneur

L’autre passion de la talentueuse créatrice de mode c’est les voyages. Asie, Inde, Viet Nam… son affinité pour la Tunisie la pousse à soutenir ce pays, et encore plus en cette période, comme nous ici à Firstluxe.

 

A l’occasion de la « Rencontre des Femmes de Méditerranée », Nathalie Garçon met en avant quatre artistes tunisiennes, rencontrées à Zarzis, dans sa boutique de la galerie Vivienne jusqu’au 24 octobre ainsi qu’une collection de blouses ravissantes ‘Nathalie Garçon’ brodées à la main par des artisanes du nord de la Tunisie….

 

Nathalie souhaite mettre en valeur ce qu’il y a de meilleur chez ces artistes, leur talent, leur goût, leur savoir-faire. Un vrai moment d’authenticité très apprécié des nombreuses personnalités françaises et tunisiennes venues au sympathique vernissage de l’exposition le 24 septembre dernier.

 

Voici quelques lignes de présentation sur ces quatre magnifiques artistes, Feryel Lakhdar, Mariem Besbes, Alia Belkhodja et Nadia Gribaa.

 

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Feryel Lakhdar peint des femmes, depuis 1986, date de sa première exposition à Tunis.

Si elle choisit l’autoportrait c’est parce qu’il lui permet de définir d’entrée de jeu l’espace dans lequel elle travaille : entre la personne regardée et elle, ce qu’elle pense paraître et ce qu’elle perçoit d’elle.

Pour ses « Casual Portraits », mot emprunté à l’univers de la mode avec tout le sens du paraître qu’il véhicule, elle a choisi un médium intimement lié à la féminité : le tissu, pour composer des présences avec cette seconde peau qu’est le vêtement.

Visages et corps sont évoqués par tension des surfaces, torsion des textiles, fragilité des coutures dans une tentative de souligner une fois de plus les paradoxes que nous incarnons individuellement. Entre ce que l’on croit être et ce que l’on croit paraître, un monde d’images intériorisées, un terrain de sensations infini pour l’artiste.

Feryel Lakhdar  participait en septembre dernier à l’exposition « Révélations » au Grand Palais.

 

La créatrice textile Mariem Besbes, tient son remarquable savoir-faire de son grand-père, qui au début du XXème siècle, introduisit les bases du tissage moderne en Tunisie après avoir été formé à la technique Jacquard à Lyon vers 1910.

Aujourd’hui Mariem Besbes donne un nouveau souffle à ce savoir-faire ancien. Son originalité et la qualité de ses créations ont séduit depuis plusieurs années les grands magasins parisiens et les cabinets d’architectes, l’ont amené à travailler pour des maisons de haute couture comme Hermès et lui ont permis d’être vendue chez Conran à Londres. Elle expose chez Nathalie Garçon une série de pièces uniques, étoles bicolores, châles brodés ou encore plaids en laine aux couleurs chaudes…

 

Après trois années de cours à l’Institut Supérieur des Arts Appliqués (LISAA), Nadia Gribaa obtient un diplôme de styliste designer textile.

Après ses études, elle intègre la maison de couture parisienne Lapidus, dans laquelle est restera dix ans en tant que designer textile pour les accessoires (foulards, cravates…) De retour à Tunis, elle s’intéresse à l’artisanat tunisien et plus particulièrement à la broderie. Afin de donner un nouveau souffle à un savoir faire en déperdition, elle associe la broderie à la vannerie.

Son travail consiste à marier couleurs, donc les fils, d’où le nom de sa boutique Fil d’Art. Elle mitonne des broderies ludiques sur une base naturelle (halfa, coton, soie…) qu’elle applique par la suite sur la vannerie ou le cuivre pour les bijoux.

 

Alia Belkhodja se fait l’ambassadrice du charme de son pays.

Peintre voyageur , elle a sillonné le monde pour offrir d’un pays à l’autre sa vision de la Tunisie. Elle éternise le passé. Elle donne à la toile ce qu’elle reçoit de la vie.

Chacun de ses tableaux est un peu son autoportrait. Dans ses rapports avec la toile elle est exclusive et authentique. Elle mêle le visible à l’invisible et restitue le monde dans la totalité de son intelligence, un peu comme si à travers elle des énergies cachées voulaient monter à la surface du tableau.

A Paris au Grand Palais , Alia Belkhodja a mis à l’honneur la Carthaginoise.

Sa palette chaude et les teintes grises et blanches confèrent à la toile un ton monochrome et un style ancien inspiré de l’art pictural . Le personnage semble alors émerger d’un temps révolu.

C’est cette quête de l’antiquité que poursuit Alia Belkhodja .

Son parcours pictural national et international va de Tunis à Vienne en passant par Paris, Bruxelles, Stockholm, Athènes, Bucarest, Saint-Petersbourg, Saint Raphaël, Dubaï, Shanghai et encore Paris.

 

 

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Quatre artistes à découvrir jusqu’au 24 octobre .

Boutique Nathalie Garçon,

15-17 Galerie Vivienne 4 rue des Petits-Champs,

75002 Paris.

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