La Maison du Caviar, une saga historique et gastronomique

Le Parisien, fin gourmet et élitiste, aime s’adonner à un plaisir innocent : celui de détenir des adresses qu’il ne confiera qu’aux personnes qu’il en jugera dignes. Si vous lui dites que les noms de « Beluga » et « Sevruga » vous sont familiers, alors il vous glissera un nom à l’oreille : celui de la Maison du Caviar. 

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À quelques pas des Champs-Élysées et du Fouquet’s Barrière, vous découvrirez cet endroit hors du temps, baigné d’une douce ambiance Art Déco. A l’heure du déjeuner, vous vous assiérez parmi avocats et banquiers d’affaire. Le soir, vous serez également en compagnie d’acteurs, de gens de théâtre et de grands noms de la mode. Autour des tables couvertes d’une modeste nappe en papier – une tradition farouchement défendue par Mme de Lalagade – vous pourrez apercevoir Francis Ford Coppola, Sharon Stone, Uma Thurman, Nicole Kidman, Jean Reno, Karl Lagerfeld ou Sophie Marceau… pour n’en citer que quelques-uns.

 

 

Si vous avez de la chance, vous rencontrerez également Mme Odette de Lalagade, belle dame blonde aux yeux bleus d’une élégance rare. C’est elle, avec son mari, qui a fondé la Maison du Caviar. C’est également elle qui nous rappelle, s’il en était besoin, que la petite histoire s’entrelace bien souvent avec la grande. L’itinéraire aventureux et tumultueux de ce couple dévoué à « l’or noir » et à son négoce est, en effet, une véritable saga. 

 

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En 1923, Robert de Lalagade commença à importer du caviar de la mer Caspienne, faisant le bonheur des Russes Blancs exilés et celle du Paris des Années Folles qui découvrait ce « délice des Tsars ». La seconde guerre mondiale aurait pu porter un coup fatal à cette belle aventure. Pourtant, exilé en Zone Libre, Robert de Lalagade s’aperçut par hasard que les pêcheurs de l’Adour connaissaient eux aussi les oeufs d’esturgeon. Signe du destin ? Toujours est-il qu’il leur montra comment saler et mettre en boîte ce caviar français, établissant là-bas une petite affaire. Après la fin de l’occupation, il reprit son commerce avec l’Union Soviétique jusqu’à ce que l’Iran récupère sa partie du littoral de la mer Caspienne. Il conclut alors un accord mirifique avec le Shah, dont il devint le principal exportateur…

 

Lira la suite…

 

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