Dans le milieu de la mode, il est des créateurs dont on ne parle pas assez. Adulé par le tout-Hollywood pour ses robes époustouflantes, vénéré par une prestigieuse clientèle internationale pour ses collections séduisantes, Zuhair Murad n’a pas toujours été encensé par la critique, et à grand tort.
Homme discret fuyant la lumière, Zuhair Murad rejoint cette saison le calendrier officiel de la Haute Couture après plus de dix ans d’absence. Ayant construit un véritable empire du luxe au cours des dernières années, il signe pour la saison Printemps-Ete 2013 un retour Couture en fanfare, une fugue dorée qui revisite avec justesse et rigueur la splendeur baroque de l’Age d’Or.
De la cape en plumes de coq délicatement peintes par les petites mains du plumassier Lemarié au fourreau drapé asymétrique orné de broderies métalliques par l’atelier Lesage, chaque silhouette de la collection Haute Couture Zuhair Murad Printemps-Ete recèle une prouesse technique inimaginable.
En toile de fond, les moulures et dorures de l’hôtel Westin apportait une certain profondeur à une collection qui célèbre une beauté impériale – presque mythologique – celle des Vestales, inaccessibles, perchées sur l’Olympe. La tête ceinte de tresses telle une couronne de laurier, elles incarnent une vision triomphale: celle d’une femme sublimée par la Couture, et celle d’un Couturier tout simplement sublime.