Laurent Dassault rend hommage au Général Pierre Guillain de Bénouville

Frédéric Mitterrand, Jean Pierre Marielle, Laurent Dassault, et Isée st John Knowles

« Le bien le plus précieux de l’homme n’est pas la vie, c’est l’honneur. » disait le Général de Bénouville.

Le 5 Novembre dernier ,  la Société Baudelaire – Société savante, chère au Général – et Laurent Dassault, petit-fils de Marcel Dassault dont le Général fut le plus proche collaborateur pendant près d’un demi-siècle, organisaient une magnifique réception en l’honneur du Centenaire du Général Pierre de Bénouville (1914-2001), Grand Officier de la Légion d’honneur, Compagnon de la Libération, Croix de guerre 1939-1945, Médaille de la Résistance.

Discours de Christine Clerc
Discours de Christine Clerc devant l’Assemblée

Une exposition cocktail ainsi qu’un intermède musical furent proposés aux invités afin de souligner quelques moments d’exception qui ont jalonné l’héroïque parcours de ce général français; parcours d’un résistant, d’un homme libre et d’un humaniste chrétien qui voulut cimenter une amitié inaltérable entre la France et Israël. La réception s’est tenu dans le cadre exceptionnel de la Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur dans le 7 ème arrondissement de Paris. L’exposition commémorative évoquait le parcours d’un baudelairien qui vécut à l’écart des sentiers battus.

Actrice Anna Sherbinina
Le Grand Chancelier Jean Louis Georgelin, le Président de la fondation Baudelaire Isée st John Knowles, l’actrice Anna Sherbinina, et Laurent Dassault

Faisaient partie du Comité d’Honneur :
Monsieur le Président Jacques Chirac ,Madame Jacques Chirac, Alexandre Adler, Chilina Hills, Albrecht Charles Benfredj ,Jean-Jacques Breguet, Claude Pierre-Brossolette, Christine Clerc, Roland Dumas, Gérard Ferrera, Philippe Ganeval, Claude Goasguen, Gilles-William Goldnadel The Rt. Hon. the Lord Harrison, Monique Legrand, Frédéric Mitterrand, Jean-Guillaume d’Ornano, André Reydel, Eric Roussel,  Eric de Sérigny  et Hubert Védrine.

Jean Pierre Marielle, Laurent Dassault, Frédérique Bel, et l'Ambassadeur de Belgique
Jean Pierre Marielle, Laurent Dassault, Frédérique Bel, et l’Ambassadeur de Belgique

 

GÉNÉRAL PIERRE GUILLAIN DE BÉNOUVILLE

• Naissance le 8 août 1914 à Amsterdam
• Etudes secondaires chez les Jésuites d’Angoulême où il se lie d’amitié avec François MITTERRAND.
• Licence de lettres à Paris au cours de laquelle il milite, aux côtés de François MITTERRAND, aux Camelots du Roi, organisation de jeunesse de l’Action française. Il y rencontre André BETTENCOURT et Claude ROY notamment.
• En 1934, il rejoint le comité d’études constitué par Emmanuel BERL, chargé d’examiner le mot «dandysme», jadis défini dans le Dictionnaire de la Société Baudelaire par d’illustres prédécesseurs, dont Barbey d’Aurevilly.
• Depuis 1935, il exerce la profession de journaliste. Eté 1936. Il combat en Espagne dans les rangs carlistes aux côtés de son ami Michel de CAMARET.
• Dès 1937, GUILLAIN DE BÉNOUVILLE, l’auteur de Baudelaire le trop chrétien (Grasset 1936), figure parmi les membres du prestigieux Comité d’honneur de la Société Baudelaire, placé sous l’égide d’Albert LEBRUN, président de la République.
• En 1938, il rompt avec l’Action française qui s’est déclarée favorable aux accords de Munich.
• Mobilisé en 1939 après d’héroïques combats en Alsace, puis dans les Vosges, il est fait prisonnier mais parvient à s’évader. Repris, il s’évade à nouveau et gagne la zone sud où il parvient à s’embarquer pour l’Algérie afin de rejoindre Londres.
• Il est arrêté dès son arrivée à Alger en février 1941. Libéré le 1er avril 1941, il est à nouveau arrêté et transféré à la prison maritime de Toulon.
• Malgré les conditions abjectes de détention, il rédige un autre ouvrage : Saint Louis ou le Printemps de la France.
• Acquitté par le Tribunal militaire en août 1941, il renonce à son projet de gagner Londres. Il rejoint la Résistance d’abord à Radio Patrie (rattachée au S.O.E britannique) puis aux côtés d’Henri Frenay au sein du Mouvement «Combat». Son premier pseudo sera Lahire.
• Dès lors son action se confond totalement avec ce glorieux Mouvement de Résistance auquel il fait bénéficier des contacts qu’il avait noués avec les Alliés en Suisse.
• Fin 1942, il retrouve François MITTERRAND et il l’aide à tisser son réseau de résistance.
• Inventeur en 1943 du sigle MUR (Mouvements Unis de Résistance), il fait partie de son Comité Directeur.
• Avec Philippe MONOD, il établit et approfondit en Suisse les contacts avec les Services spéciaux américains (Max Shoop, Allen Dulles). Il franchira clandestinement la frontière plus de cinquante fois.• BÉNOUVILLE est secondé par Alain de CAMARET (Nizan), Henri AMAR (Judet) et Pierre MUSSETTA (Pierrot). Lui‐ même adopte un autre pseudo : Barrès.
• Sous la direction d’Henri Frenay (le Patron), Pierre de BÉNOUVILLE et Claude BOURDET (Lorrain) dirigent «  Combat  », le plus important Mouvement de Zone Sud, inventeur des Groupes Francs, de la Résistance Fer, mais également de l’Armée Secrète.
• Il traverse l’Espagne en avril 1944 puis rejoint Alger où il est reçu par le général de GAULLE.
• Il s’engage dans l’Armée d’Afrique et combat en Italie de mai à juin 1944.
• A l’été 1944, ayant rejoint à nouveau la Résistance française, le véhicule qu’il conduisait se retourne dans un ravin pour échapper à une patrouille ennemie. Il survit miraculeusement malgré de très graves blessures.
• Fait Compagnon de la Libération, Grand Officier de la Légion d’honneur, décoré de la Croix de guerre (5 citations), de la Médaille de la Résistance, de la Croix de guerre belge et de l’Ordre de Léopold, il est promu Général de Brigade à 30 ans par le général de GAULLE qu’il suivra politiquement désormais.
• En 1946 paraît son livre de souvenirs de guerre Le Sacrifice du Matin. • Elu Député gaulliste de l’Ille et Vilaine (1951-1955), puis de 1958 à 1962, avant de devenir
Député de Paris (ex 12ème circonscription) entre 1970 et 1993.
• Il devient le plus proche collaborateur de Marcel DASSAULT qu’il secondera pendant près d’un demi-siècle, tout en menant une prestigieuse carrière dans le secteur privé : président de Jours de France, administrateur des Éditions Robert Laffont, etc.
• En 1982, à dessein de restaurer la pensée critique sur les années de guerre de Coco CHANEL, il commente pour la Société Baudelaire l’interview que la styliste accorda à l’écrivain et agent du MI6 Malcolm MUGGERIDGE en septembre 1944.
• De 1985 à 1990, Jacques SOUSTELLE représentera en Angleterre le général de BÉNOUVILLE, président d’honneur de la Société Baudelaire, à l’occasion d’hommages officiels rendus au peintre des Fleurs du Mal, LIMOUSE, sous les auspices de l’université d’Oxford et du Limouse Flowers of Evil Museum à Chester, patronné, entre autres, par le Général, Lord MENUHIN et le duc de WESTMINSTER.
• Il fut un des seuls à transgresser l’embargo décrété lors de la Guerre des Six Jours en juin 1967, en fournissant des armes à Israël.
• Il s’éteint sereinement à Paris le 4 décembre 2001. Une cérémonie d’hommage lui a été consacrée en l’église Saint-Louis des Invalides en présence de tous les hauts personnages de la République et de ceux de ses amis qui lui ont toujours conservé respect, fidélité et affection.

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